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Leçon n°29 Avoir l’esprit de la débrouille

26 mars 2018’

Avoir l’esprit de la débrouille ou du bootstrapping pour parler le langage « startup ».

La débrouille, le bootstrapping dans une startup, kézako ? C’est l’art de démarrer avec les moyens du bord, faire avec ce que l’on a et pas ce que l’on pourrait avoir… c’est-à-dire ?

Faire avec les ressources humaines disponibles

D’abord vous : il faut bien se connaître pour savoir quelles sont vos forces et vos points de progrès. Si vous avez besoin d’acquérir une compétence : marketing, indesign, comm’ ; formez-vous, apprenez sur le tas plutôt que de faire appel à des extérieurs (qui auront un coût) ou bien intégrer un incubateur !

Ensuite, créer une startup, à 2 c’est mieux mais seulement si vous êtes complémentaires. Vous devez être pluricompétents pour pouvoir tout réaliser en interne.

Si vous êtes dans un écosystème startup, en coworking avec d’autres startups, vous pouvez vous entraider. Echanges de bons procédés comme dirait Hannibal Lecter (le silence des agneaux pour les non-initiés). On peut appeler ça du troc de compétences : tu as besoin d’un coup de pouce pour le design de ton flyer, je t’aide à brainstormer sur le futur nom de ton produit, ou je te sers de figurant pour ton film de lancement (bootstrappé bien entendu).

Faire avec les ressources financières disponibles

Si vous avez la chance d’être riche dès le départ, c’est plus facile… (quoique).

C’est prouvé : il est compliqué de lever des fonds publics ou privés quand on a pas de capitaux propres significatifs. A un mendonné (seuls les toulousains peuvent comprendre), vous allez devoir trouver de l’argent autrement. Et pourquoi ne pas vendre votre produit ou un service en attendant que votre produit soit prêt  !!??

Revenons-en aux startuppers « riches » : même pour un startupper qui dispose de fonds propres confortables, il peut être bon qu’il se glisse dans la peau d’un startupper bootstrapper. Et oui, le piège est dans l’argent, le trop de confort. On rencontre souvent ce type de profil pour les créateurs qui viennent de grand groupe… La culture grand gloups  n’est pas vraiment transposable à la startup.
Exemple : un cadre sorti d’un grand groupe dispose de 150 k€ de fonds propres pour monter sa startup. N’ayant pas les compétences de dev technique en interne, il fait appel à une société de dev qui va lui facturer 120 k€ pour l’appli complète, idéale selon lui. Et tout ça sans avoir validé au préalable le besoin, et les attentes du marché. Ouch ça pique. On ne s’aperçoit que trop tard que notre V1 hyper peaufinée ne correspond pas aux usages des clients. Autant vous dire qu’il a fallu recommencer tout le travail une fois que l’appli a été montrée aux utilisateurs…

Autre cas de démarche contre-bootstrapping, le startupper qui a besoin d’un bureau (normal, faut bien poser son mac quelque part) et qui va dépenser 10 k€ dans un bureau digne d’un président du CAC 40. J’exagère à peine mais on a déjà vu passer ces 2 cas…

 

Faites de votre client votre premier financeur

En termes de rentrée d’argent, j’entends, pas de rentrée au capital. On croit souvent que le seul modèle de financement d’une startup est la levée de fonds… oui, un jour peut-être mais vous aurez besoin de valider quelques étapes avant d’y parvenir.

Concentrez-vous sur les besoins, attentes, PROBLEMES, rencontrés par votre client. Faites un premier prototype « Quick and dirty » pour tester le produit, la valeur ajoutée que vous apportez, le pricing…

Prenez le risque (vous n’êtes plus à un près) de côtoyer rapidement vos clients, ils vous surprendront et vous emmèneront sur des voies insoupçonnées… Prenez soin d’eux, un client satisfait, soigné n’hésitera pas à parler de vous, à vous recommander et le bouche à oreille a l’avantage de ne rien couter !!!

Créer une startup n’est pas une sinécure. De galère en galère, vous allez devenir créatif pour faire le meilleur avec le minimum… Face à une galère, demandez-vous toujours comment MacGyver aurait fait face ;).